Individualisme
I. Définition générale et caractéristiques
L’individualisme méthodologique consiste essentiellement à considérer la strate sociale en elle-même, et à ne considérer que les individus qui la composent. Il n’est pas nécessaire de faire appel à des lois extérieures pour comprendre un phénomène. La société n’est que la somme des individus qui la composent. Cela suppose plusieurs conséquences. Un phénomène social est le résultat de l’action de sujets raisonnables. Le fait social est le fruit de l’agrégation d’actions dont on suppose qu’elles sont compréhensibles. L’individualisme méthodologique résulte du principe selon lequel les faits sociaux sont la conséquence volontaire ou involontaire des actions individuelles, qui se combinent entre elles par un effet d’agrégation. Il s’agit de prendre en compte les motifs et les mobiles individuels qui fondent l’action sociale par une analyse dite « méthodologique ». Les agrégations ne sont jamais les mêmes, d’où l’impossibilité d’ériger des lois ; on peut néanmoins ériger des tendances.
II. Des grands penseurs de l’individualisme méthodologique
Max WEBER est le principal représentant de cette tendance, qui influença la sociologie, la politique… Les individus se comportent comme des atomes, mais les individus ne sont jamais isolés. Pour Boudon, l’individu peut être un groupe social. L’« individu » est, par étymologie, impossible à séparer de son entité sociale, qui le compose. Boudon a analysé les inégalités scolaires, et perçoit l’échec scolaire comme la conséquence de l’individu lui-même (motif, raison…). L’un des premiers phénomènes est le coût-phénomène (longueur des études, prix…). Les différences scolaires se reproduisent, en raison de l’incapacité de l’école à investir le champ de l’individuel.
Situation, statut et rôle de l’individu social
La situation sociale de chaque individu est toujours en négociation, comme si les