Ingérence et souveraineté
INTRODUCTION
Au lendemain de la II° guerre mondiale, le bilan en pertes humaines était plus que catastrophique, 40 à 60 millions de personnes ont péri suite aux impitoyables et atroces confrontations. Les populations civiles ont beaucoup souffert, en raison des bombardements aériens, mais aussi à cause de l’occupation brutale et les génocides perpétrés par les nazies. Les droits humains ont été largement bafoués. L’emploi de la torture était la règle .En bref, c’était le règne de la terreur politique .En témoigne, les 06 millions de cadavres révélés par la découverte des camps de la mort. Des populations à part entière ont pris la fuite et ont quitté leurs propres territoires pour se trouver dans des camps de réfugies et engendrant à la fin de la guerre de grands problèmes de rapatriement.
Face à ce chaos, les Etats vainqueurs ont affichés une ferme volonté de mettre sur pied un nouvel ordre international, basé sur l’équité et la justice, à même d’épargner les générations futures de revivre le calvaire de leur prédécesseur.
C’est dans ce contexte que l’organisation des Nations Unies (ONU) a vu le jour en 1945, en ayant pour objectif la sauvegarde de la paix et la stabilité dans le monde, Elle s’est portée garante de la souveraineté des Etats à travers des dispositions juridiques expressément définies dans sa charte. Ainsi a t-elle définit un certain nombre de principe devant régir les relations internationales : parmi ceux-ci figurent l’égalité souveraine des Etats (article 2-1), l’engagement de ne pas « recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible, ou encore, corollaire du principe de souveraineté, celui de non-ingérence, selon lequel aucune disposition de la présente charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un Etat »