Parmi les combats menés par Voltaire au XVIIIème siècle, la lutte contre la superstition, le fanatisme religieux occupe une place centrale. Ainsi, il n’hésita pas à se faire l’avocat de la famille Calas, dont le chef de famille, protestant, avait été injustement condamné pour avoir supposément tue son fils qui aurait désiré se convertir au catholicisme. Les tortures subies par le jeune chevalier de la Barre le révoltèrent tout autant. Ainsi, celui qui signait ses lettres du fameux « Ecrasons l’Infâme » …afficher plus de contenu…

Intéressons-nous tout d’abord à la manière dont Voltaire rend compte de la décision prise par les Inquisiteurs.Ceux-ci nous sont a priori présentes sous un jour favorable : Voltaire recours à une périphrase élogieuse, « les sages du pays » pour les nommer, rappelle le statut d’universitaire des juges (c’est l’université de Coimbre qui prend la décision de l’autodafé).De plus, la motivation de ces inquisiteurs parait également fort noble, puisqu’il s’agit, en organisant un autodafé, de « prévenir une ruine totale », « d’empêcher la terre de trembler ».Enfin, le choix du châtiment religieux est lui aussi présente de manière élogieuse, comme en témoignent les adjectifs mélioratifs qui sont utilisés pour qualifier l’autodafé « [d’] efficace », «[d’] infaillible » ; adjectifs dont le caractère positif est renforcé par l’utilisation du superlatif dans la phrase suivante « les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace …afficher plus de contenu…

Notons aussi le choix de l’adjectif verbal « fesse