Inssoussiance
Harki désigne par extension une partie des supplétifs (avec les moghaznis , les groupes mobiles de sécurité (GMS) et les groupes d'autodéfense (GAD)) engagés dans l’armée française de 1957 à 1962, durant la guerre d'Algérie sous contrat mensuel renouvelable sans avoir un statut militaire. Les « harkas », formations très mobiles, furent d'abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d'officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d'anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974.
En France, harki est souvent utilisé comme synonyme de « Français musulmans rapatriés » (FMR) à partir de 1962, «Français rapatriés de confession islamique» (FRCI) en 1970 ou « Rapatriés d'origine nord-africaine » (RONA) dans les années 19803. Aujourd’hui, deux termes se sont imposés : « FMR » et « harki », qui selon les contextes renvoient soit aux seuls harkis, soit à tous les supplétifs, soit encore à l’ensemble incluant supplétifs et non supplétifs4. Pour Mohand Hamoumou, harki désigne les Algériens qui ont dû quitter leur pays en raison de leur comportement anti-indépendantiste durant la guerre d’Algérie et sont restés Français4. Ces termes plus ou moins administratifs désignent les personnes de statut civil de droit local originaires d'Algérie (qualifiées d'indigènes jusqu'à la Seconde Guerre mondiale) qui se sont installées en France après l'indépendance de l'Algérie sous couvert de la loi sur les rapatriés5. Comme tous les Algériens qui résidaient en France après 1962, ils purent conserver la nationalité