Interculturel et différence
Parler de la « différence » aujourd’hui c’est tenter de trouver une autre façon de redéfinir la démocratie qui tiendrait compte de la réalité pluriculturelle des sociétés présentes pour élaborer, en pensant autrement les rapports interculturels au sein des sociétés, une nouvelle manière de penser le lien social. Cette nouvelle manière de penser le « contrat social » devrait à la fois préserver l'existence effective de citoyens aux cultures fondamentalement hétérogènes tout en parvenant à intégrer les voix marginales et préserver ainsi leurs rôles actifs au sein de cette société. Cependant, si le "droit à la différence" a été un slogan traditionnel des anti-racistes, il est aujourd’hui totalement "retourné" et mis au service d’une autre thèse, celle de "l'inassimilabilité" de l'étranger, de la hantise du métissage et de la perte d'identité. C'est ainsi, paradoxalement, au nom de ce "droit à la différence" que militent désormais les tenants du racisme et de la xénophobie pour mieux affirmer, par exemple, le renvoi des étrangers et la revendication de "la France aux français" : "le complexe identitaire" lui a conféré une signification renouvelée. Il nous faut donc repenser la question de "l'acculturation". Cette notion a beaucoup évoluée et renvoie à la notion plus large du "métissage". Il faut ainsi reconnaître que l'acculturation est un phénomène universel et constitutif des cultures.
Mots clés : acculturation, assimilation, culturalisme, démocratie, droit a la différence, identité, insertion, intégration, interculturalite.
Aujourd’hui, alors que s’opère un mouvement européen de repli identitaire, il me semble important de penser en termes nouveaux les notions de culture et d’identité en prônant l’idée de "coexistence" soit, l’acceptation des différences et non leur effacement, soit encore l’harmonie des spécificités et non l’homogénéisation de la pensée comme voudrait l’accentuer encore la mondialisation actuelle. La difficulté principale réside ici