Intervention publique et défaillances du gouvernement
Les théories développées par John Maynard Keynes justifient l’intervention de l’État. Celle-ci passe par les différents canaux des finances publiques :
• hausse des dépenses publiques et extension de leurs domaines d’intervention (ex : Sécurité sociale, assurance chômage) ;
• rôle redistributif et incitatif de la politique fiscale (ex : impôts progressifs) ;
• légitimité de l’intervention directe de l’État dans l’économie, par la détention d’entreprises, la mise en place de monopoles publics et la planification indicative ;
• conséquences favorables du déficit et de l’emprunt public sur la croissance économique et le système financier : en période de crise, une hausse des dépenses publiques, même non financée par les ressources courantes, permet de soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs et la demande s’adressant aux entreprises.
Le rôle de l’État parait ainsi indispensable lorsque l’on parle d’économie de marché. Quoi qu’en disent les tenants du marché à tout prix, le marché est loin d’être parfait et de constituer la meilleure solution sociale et économique. L’État doit parvenir à réguler le marché et son intervention ne doit pas s’inscrire uniquement dans une perspective de court terme et de stricte efficacité économique. Contrairement au marché, l’action de l’État se situe aussi dans le long terme et doit prendre en compte des critères qui dépassent une analyse économique de courte vue.
L’allocation des ressources dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la recherche, des arts et de l’environnement ne peut pas relever que d’une analyse éphémère d’efficacité en termes de coûts et de bénéfices. L’État, qui est la première institution de la société, a pour mission fondamentale