Introduction littéraire au xviiième siècle
L’effervescence littéraire
Siècle de contraste : se publient au même moment, et parfois, par le même auteur, des oeuvres de nature très différente : essais politiques et philosophiques, récits galants ou satiriques,romans de moeurs, comédies mondaines. Voir entre autres Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot (La Religieuse; Lettre sur les aveugles). Les Liaisons dangereuses (1782) à côté du Mariage de Figaro de Beaumarchais (1784).
→ Signe d’un formidable développement de la production littéraire. Eclatante victoire de l’écrit dans ce siècle de la conversation! Tout le monde écrit : nobles, bourgeois, fils du peuple, hommes, femmes. Les maisons d’éditions se multiplient malgré la censure et la concurrence de publications anonymes venues de l’étranger.
Siècle de mutation : il y règne un vent de liberté qui autorise toutes les audaces futures. Importance des salons, clubs et cafés. Salons tenus exclusivement par des femmes.
→ Ces lieux donnent à l’écrivain un sentiment de liberté, d’indépendance, de droit à la libre parole (contrairement à La Fontaine, obligé de flatter Madame de Montespan!).
Fin du siècle : le modèle anglais pousse les auteurs à réclamer une législation en matière de propriété littéraire.
Reconnaissance nouvelle de l’individu, de son droit au bonheur, au plaisir, au luxe. La richesse s’affiche; la galanterie se cultive. Tendance à l’épicurisme. Voir peinture de Watteau ou de Lancret : univers de fêtes insouciant et frivole; celle de Boucher montre les polissonneries de boudoir. Mode de l’orient et du libertinage.
Style rococo: enjolivement ds les détails; goût pour la fantaisie exotique; Voir peinture de Fragonard, de Greuze, jardins à l’anglaise. Mélange des formes et des tons.
2. Le déclin de la poésie
Seul genre à connaître un réel déclin, en raison de sa difficulté à s’accorder avec la réflexion philosophique. on écrit pourtant toujours beaucoup de vers : L’Almanach des Muses