Introduction sur la contingence
Contrairement aux "tayloriens" qui s'engagent dans la recherche normative de la bonne organisation "en soi", Henry Mintzberg affirme que la structure est liée à la nature de l'environnement, bien qu'elle ne le soit pas de manière mécanique ou déterministe. Ainsi, nous pouvons nous demander comment adapter l'organisation d'une entreprise à ses caractéristiques de structure tout en prenant compte ces facteurs environnementaux.
Les théories de la contingence structurelle vont apporter un élément nouveau décisif par rapport à un préalable implicite qui existe à la fois dans les théories traditionnelles et dans l’école des relations humaines, aussi différentes qu’elles soient dans leurs méthodes et leurs prescriptions. Il s’agit du préalable du One Best Way, qu’il y a une et une seule bonne façon de faire les choses. Or, les théories de la contingence présentent l’avantage énorme de libérer la réflexion théorique du postulat de l’existence d’un seul bon mode d’organisation.
La contingence se définit comme une situation spécifique et évolutive qui conduit à rejeter des prescriptions uniques et standards. Pour les organisations, cette contingence est structurelle car les changements dans les variables externes provoquent des évolutions dans la structure de l'organisation.
Elle étudie l'influence des variables de contexte sur les caractéristiques des organisations. Il s'agit pour une entreprise de s'adapter à un environnement extérieur, c'est à dire en gros, les clients, les fournisseurs et les concurrents. Mais également de comprendre les contraintes internes, comme la définition d'objectifs. Deux concepts émergents : l'ajustement, pour expliquer le rapport de l'entreprise à son environnement et celui de la cohérence pour décrire le fonctionnement interne de l'organisation.
Bien entendu, elles sont dites théories de la contingence car leurs prescriptions et leurs découvertes sont contingentes ; l’idée était, d’ailleurs, présente chez certains des