Introduction à l'histoire médiévale
C'est une expression qui désigne une période qui va de la chute de l'Empire Romain d'Occident en 476 à l'ouverture sur un nouveau monde et de nouvelles conceptions politiques et culturelles en 1492. Certains considèrent que le Moyen-age s'arrête avec la chute de Byzance en 1453. Certains historiens vont jusqu'à parler d'un long Moyen-age, qui irait jusqu'à la révolution industrielle. En effet, la féodalité est toujours présente jusqu'à la révolution française, et à ce titre Le Goff (historien) considère qu'on peut étendre le Moyen-age. D'autres en revanche, considèrent qu'il n'y a pas de Moyen-age. Le terme Moyen-age vient d'intellectuel de cette époque tels que Pétrarque, qui va parler de Tempora media, c'est à dire une période intermédiaire entre deux âges d'or : l'antiquité et la renaissance. Cette expression a longtemps était dépréciative, désignant un moment de décadence culturelle, et ce regard se poursuit jusqu'aux Lumières. Pour Voltaire et Rousseau, le Moyen-age est symbolique de la tyrannie de l'église. Il faut attendre le XVIII ème et les romantiques, qui réhabiliteront le Moyen-age. Ils y voient un moment d'or brisé par la révolution française, et une source de savoir et de philosophie. Jules Michelet, le Moyen-age est l'enfance du peuple et de la nation française, nécessaire à son bon développement. Il met en avant l'histoire de chaire et de sang de la France, appelant à la réhabilitation de grandes figures nationales telles que Charlemagne ou Jeanne d'Arc. Selon Amalvi, le Moyen-age est l'album de famille de tous les français. Ce retour en grâce du Moyen-age est encore plus présent au XX ème siècle (Hitler rependra des modèles de cette époque dans ses discours). À présent, le Moyen-age est partout, et donne lieu à des représentations populaires du Moyen-age. Ce Moyen-age dont le caractère est supposé violent, en dépit de toutes les analyses des historiens. Il est parfois dénigré pour illuminer l'époque actuelle.