Intépetation du chapitre d'ulysse chez le cylope
a) Que représente le cyclope ?
Le récit comporte une dimension étymologique. En effet, si cyclope veut dire « œil rond » en grec, il s’agit d’une représentation mythifiée de la force des volcans d’où la comparaison de la tête des cyclopes avec « le sommet boisé d’une haute montagne », leur habitat au sommet d’une montagne, et le fait qu’ils jettent des pierres. Dans toutes les mythologies, les volcans sont d’ailleurs considérés comme des lieux de passage mystérieux et particulièrement imposants vers le monde surnaturel. Les cyclopes sont dits proches des dieux et en particulier de Poséidon dont Polyphème est le descendant. C’est ainsi Poséidon que Polyphème, rendu aveugle, invoque à la fin du chant IX, et qui exhaussera son vœu. Le personnage est en lui-même un personnage de conte de par sa grandeur, son aspect rustre et primitif, son mode de vie et sa faim cannibale. Ce mythe semble de plus avoir une signification morale : c’est en tout cas la lecture qu’en propose Héraclite, philosophe grec du VI ° av. J-C, dans les Allégories d’Homère, puisqu’il voit dans le personnage de Polyphème le portrait de l’emportement sauvage, de la bestialité et de l’ignorance : Polyphème, qui n’a écouté que son ventre et manger les compagnons d’Ulysse en dépit des supplications de ce dernier, se moque ainsi des dieux et de l’hospitalité et est puni par la ruse d’Ulysse.
Dans cet épisode, Ulysse rappelle que la terre des cyclopes pourvoit toute seule aux besoins de ceux-ci : « ils ont dans les immortels tant de confiance, qu’ils ne font de leurs mains ni plants ni labourage » (IX). De plus il n’y a pas d’organisation sociale ou religieuse hiérarchisée : « chez eux, pas d’assemblée qui juge ni délibère »…. Mais ce ne sont pas des barbares, puisqu’ils parlent grec. Dans sa caverne, chacun dicte sa loi à ses enfants et épouses ; ce qui n’exclut pas les rapports d’entraide : quand Polyphème, après avoir été aveuglé, hurle de