Investir ou désinvestir le vote ?
Dans quelle mesure le citoyen est-il acteur du droit de vote ?
Balleroy Vincent 1ère Année
Brosse Raphaël Groupe 1
Introduction :
« Un bulletin de vote est plus fort qu’une balle de fusil. » C’est en ces mots qu’Abraham Lincoln a choisi de décrire le rôle du droit de vote qui est, depuis sa naissance à Athènes, un des principes de base du système démocratique. Par définition, voter signifie manifester sa volonté, en élisant ses représentants ou en répondant directement à une question posée. Les citoyens qui sont en mesure de participer au vote ne doivent ainsi pas négliger l’impact qu’ils peuvent avoir sur les décisions des gouvernants, et par conséquent sur la politique menée par l’Etat. Ces électeurs investissent leur vote, en d’autres termes ils lui donnent un sens et lui font confiance, tout comme ils semblent avoir accepté le mode de scrutin (universel masculin depuis 1848). Cependant, nous pouvons remarquer que le fait de voter est de plus en plus concerné par un processus de désinvestissement (on s’y intéresse de moins en moins), représenté par le taux d’abstention aux élections. Nous allons donc nous poser la question suivante : dans quelle mesure le citoyen est-il acteur du droit de vote ?
Nous allons dans un premier temps montrer que le citoyen donne du sens à son vote, puis nous nous pencherons sur le phénomène abstentionniste.
I. Le citoyen donne du sens à son vote
A. Une mise en place réussie du scrutin universel
1. Un investissement du droit de vote bien accueilli
Le droit de vote a peu à peu été investi à l’ensemble des citoyens (pour les hommes en 1848 et les