Investissement
Introduction :
Entre 1973 et 1985 le chômage n'a cessé de s'aggraver en France. Or pendant toute cette période, on a pu constater une diminution du taux d'investissement, c'est-à-dire du rapport entre la formation brute de capital fixe et la valeur ajoutée. L'investissement, ou formation brute de capital fixe, correspond aux achats de biens de production durables. Le caractère simultané de la baisse des investissements, et de la baisse du chômage au cours des années 70 a inspiré à l'ex-chancelier allemand Helmut Schmidt une phrase devenue célèbre: "les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain". Ce raisonnement a inspiré des politiques économiques cherchant à favoriser les profits pour améliorer le niveau des investissements et en définitive l'emploi. Est-ce efficace? Faut-il favoriser l'investissement pour favoriser l'emploi?
I. L'investissement peut agir favorablement sur l'emploi à la fois par ses effets sur l'offre et sur la demande
A. L'investissement augmente les capacités de production, donc les possibilités d'emploi
1. Le travail est avant tout un facteur de production. Par conséquent le niveau de l'offre d'emplois, c'est-à-dire celui de la demande de travail des entreprises, est lié au niveau de la production. Lorsque le volume de la production augmente, les besoins du système productif en main-d'œuvre ont également tendance à s'accroître. La relation fonctionne d'ailleurs aussi en sens inverse, car l'augmentation des quantités de main-d'œuvre disponibles favorise l'augmentation de la production.
2. Or le niveau de la production est lié de la même façon aux quantités disponibles de l'autre facteur de production, c'est-à-dire le capital. Pour réaliser un volume de produits donné, une certaine quantité de biens d'équipement est nécessaire, qu'il s'agisse de locaux, de véhicules ou de machines par exemple. Pour que les quantités de travail