Au 17e siècle, les relations amoureuses n’étaient généralement pas choisies par les deux individus en question. Il s’agissait plutôt d’une décision d’une personne occupant un poste supérieur à nous, comme par exemple un roi. Qui dit relation amoureuse dit jalousie. C’est le cas d’Ériphile, dans la pièce de théâtre Iphigénie de l’auteur Jean Racine (22 décembre 1639 – 21 avril 1699). Dans cette pièce, Ériphile devient jalouse d’Iphigénie. Les manifestations du sentiment de jalousie d’Ériphile sont démontrées par la satisfaction qu’obtient cette dernière face à la mort de sa rivale et également du fait qu’elle ressent le besoin de se venger.

En premier lieu, Ériphile est jalouse de la relation qu’entretient avec Achille car elle est amoureuse de ce dernier. Après avoir été capturée par Achille, Ériphile est malencontreusement tombée amoureuse de son ravisseur grec. Cet amour semble impossible puisqu'Ériphile devrait être furieuse contre Achille suite à son enlèvement. Par contre, elle révèle son amour pour lui lors de l’acte 2 : « Cet Achille, l’auteur de tes maux et des miens, / Dont la sanglante main m’enleva prisonnière, / Qui m’arracha d’un coup ma naissance et ton père, / De qui jusques au nom doit m’être odieux, / Est de tous les mortels le plus cher à mes yeux. » (vers 472 à 476). Cette citation, qui contient d’ailleurs une métonymie, explique bien la situation dans laquelle Ériphile est présentement. Lorsqu'Ériphile apprend la future crucification d'Iphigénie, elle s'en réjouit car cela voudrais dire qu'elle pourrait avoir Achille à elle seule. Par contre, un passage bref à l'acte 4 fais un revirement de situation : « Non, te dis-je, les dieux l’ont en vain condamnée : / Je suis et je serai la seule infortunée. » (vers 1125-1126). Cette phrase démontre bien qu'Iphigénie ne sera pas crucifier par son père et qu'ainsi, Ériphile ne pourra vivre avec le guerrier grec. La jalousie d'Ériphile envers la relation amoureuse qu'a Iphigénie ne fera que s'emplifier