Isabelle eberhardt
C’est dans cette perspective des choses que nous avons étudié l’œuvre d’Isabelle Eberhardt. Nous l’avons présenté en tant que francophone soucieuse de la réalité indigène. Elle ne cherche ni le folklore, ni le pittoresque. L’autre est présenté dans sa situation d’être persécuté. Il s’agit d’une anti représentation qui rompt avec tous les clichés dans lesquels on a enfermé l’orient.
C’est ce qui nous a poussés à dire à la fin qu’Eberhardt a lancé un nouveau genre de littérature. Il parait que ce n’est autre que la littérature maghrébine d’expression française. De ce fait, Eberhardt fut la première figure de cette littérature.
La littérature magrébine dans un première temps, a visé un publique plutôt français, dont il fallait gagner la confiance pour la bonne raison de la libération du maghrébin. L’écrivain maghrébin s’est approprié la langue de l’autre pour construire une réalité propre à soi.
Eberhardt était la première à adopter cette attitude, « L'on sait qu'Isabelle Eberhardt est, pour le lecteur français de l'époque, et en l'absence d'écrivains de souche maghrébine, "une traductrice privilégiée, romantique et mystique peut-être, mais aussi attentive que possible, de la vie musulmane » .
L’ambition d’Eberhardt est de faire une étude sur le vrai, une étude de l’intérieur, elle note tout, elle n’omet aucun détaille.
« Le réaliste, s'il est un artiste, cherchera non pas à nous donner la photographie de la vie, mais à nous en donner la vision la plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même » , et