Istanbul
De Byzance à Istanbul, un port pour deux continents
Byzance, Nouvelle Rome, Constantinople, Konstantiniyye puis Istanbul...
Depuis sa fondation jusqu’à nos jours, cette ville baptisée différemment selon les époques est connue comme un lieu de passage et le creuset de multiples cultures et civilisations.
Sa situation géographique en fait un carrefour continental autant que maritime, comme le confirment les fouilles entreprises en 2004 lors du creusement du tunnel sous-marin du futur métro.
Occupé depuis la période paléolithique, le site devient, par le Bosphore, le théâtre de flux migratoires importants depuis les Balkans vers l’Anatolie. L’existence d’un port, attestée depuis huit mille ans, est la marque d’une place commerciale éminente et prospère, centre d’une voie nord-sud.
L’économie et la vie quotidienne de Byzance, fondation grecque au VIIe siècle avant Jésus-Christ, sont déterminées par la position de la ville. L’occupation romaine ne modifie pas cette identité, mais y ajoute l’activité propre à la présence de garnisons.
En 330, à la suite de la scission entre les empires romains d’Orient et d’Occident, la ville devient capitale sous le nom de Constantinople, en hommage à l’empereur Constantin. Sa position de centre commercial, politique, militaire et religieux se renforce jusqu’à la fin du Moyen Âge. Des groupes ethniques variés se mêlent toujours.
La ville antique modernisée : le port, les murailles, les artères, le forum; l’hippodrome, le palais, Sainte-Sophie, se complète des implantations vénitienne et génoise de Galata.
L’« invasion latine » qui se produit au cours de la quatrième croisade instaure le droit occidental entre 1204 et 1261, avant une restauration puis la chute devant le Sultan Mehmet II en 1453, à la suite du déclin de l’Empire autour la cité.
Mehmet II le Conquérant veut faire de la ville un point de domination sur l’est et l’ouest, et la capitale d’un