Itard victor de l'aveyron
D’abord, Jean Itard reprend la thèse d’Aristote, selon laquelle l’Homme, serait à priori le plus faible des animaux, mais que la civilisation lui permet de développer des capacités qui le rendent finalement supérieur à n’importe lequel des animaux. Il commence par dire que l’Homme naît sans rien, faible et démuni : « sans force physique », « sans idées innées », mais qu’il trouve sa place et sa force « au sein de la société ». Il n’est pas soumis, comme l’animal à un déterminisme génétique, ce qui lui permet de prendre des initiatives, d’innover. En effet, Aristote pense que l’intelligence de l’Homme lui permet d’utiliser sa main de la meilleure façon possible, et ainsi de diversifier son usage en créant des outils qui la prolongent et la spécialisent en fonction des objectifs à atteindre, et dont il peut, contrairement à l’animal, se dissocier, étant ainsi finalement le mieux doté.
Or l’invention de l’outil marque d’une certaine façon le début de la culture, et donc de la civilisation, car elle entraîne toute une série de phénomènes. C’est le début du langage articulé, essentiel pour diffuser et transmettre les techniques et usages à ses semblables. Le lien social s’en trouve donc ainsi accentué. L’outil marque également le début de nouvelles activités, de nouveaux modes de vie et d’expression (comme la chasse, avec les premières armes : le galet puis le silex, ou encore comme l’art) qui caractérisent peu à peu une population. Les Hommes ont commencé à maîtriser leur environnement, à moins en dépendre. Cette série de phénomènes déclenchés à partir d’une invention est ce qu’on appelle le progrès humain, notamment caractérisé par la diversification. L’humanité est donc étroitement liée à la civilisation. Ensuite, l’auteur dit, que même s’il est d’accord avec la thèse selon