Je n'ai plus que les os
Il apparaît évident dans ce sonnet que le thème de la mort domine. Un champ lexical comprenant les mots comme «Os», «squelette», «peur», «adieu », «corps» et «frappé» ne laisse pas de doute quant à son état de santé. En effet, la métaphore («Que le trait de la mort sans pardon a frappé») donne de la force à l'image de la mort sans pitié. D'un autre côté, l'euphémisme («Je m'en vais le premier vous préparer la place») agit en quelque sorte à l'inverse de la précédente métaphore en voulant atténuer le caractère cruel de la mort. De plus, le parallélisme («Mon corps s'en va descendre où tout se désassemble») crée un balancement qui pousse le lecteur à porter plus d'attention à la phrase. On veut mettre en valeur la descente en enfer. Ensuite, la particularité lexicale («Apollon et son fils») veut mettre en évidence le fils d'Apollon: Esculape. Esculape est le dieu grec de la médecine. On veut alors exprimer que même la médecine ne peut sauver Pierre de Ronsard de la mort. La particularité grammaticale «Adieu» porte une insistance sur son départ vers le monde des mortels. Cela l'implique encore plus que lorsqu'il raconte comment il se sent, car c'est un mot direct qui ne laisse aucun doute. Bref, ce texte est principalement basé sur la mort.
D'autre part, Ronsard insiste beaucoup sur la dégradation du corps humain. La présence d'un champ lexical composé de mots tels que «os», «squelette», «décharné», «dénervé», «démusclé», «dépoulpé», «mort», «bras» et «œil» confirme que la dégradation du corps humain est bien présente dans ce poème. Ce n'est pas tout,