TEXTE 12Jean-Luc LAGARCE (1957-1995), Juste la fin du monde (1990), Partie I, scène 9 -100I. IntroductionUne des premières choses qu’on se demande quand on découvre Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce, c’est à quel point l’auteur a mis sa propre vie, dans cette pièce de théâtre écrite en 1990 .L'extrait à analyser est l’avant-dernière scène de la première partie. Dans la scène précédente, la mère a longuement expliqué à Louis les sentiments d'Antoine et de Suzanne à son égard, leur volonté de parler. Dans la scène 9, la crise éclate à la fin du déjeuner, au moment du café. II. LectureIII. Mouvements : 1. l. 1 à 3 : l'insouciance, le bonheur familial. 2. l. 4 à 30 …afficher plus de contenu…

à la mère, à Antoine ou peut-être au lecteur/spectateur en brisant le 4e mur. = elle invite alors le spectateur à se demander pourquoi Catherine et Louis n’entrent pas dans la sphère privée. l’absence de didascalie laisse le lecteur maître de son interprétation, ce qui n’est pas le cas du spectateur à qui le metteur en scène va imposer son point de vue. * l. 6 : comme dans la sc1, Antoine dénigre Suzanne. La place du prénom en début de réplique la cible directement. (dans P1, sc1, c’était son comportement enthousiaste; ici, il dénigre sa désapprobation) …afficher plus de contenu…

Suzanne ne manie pas suffisamment les mots pour exprimer sa pensée, d’où le recours à la vulgarité et à la gestuelle, puis à la fuite. * l. 26-29 : intervention de la mère qui sort de son insouciance première. S’adresse successivement à Suzanne (l.26) puis à Antoine (l.27 à 29) Le lecteur/ spectateur s’interroge : qu’est-ce qui motive l’intervention de la mère ? volonté d’apaisement ? volonté de paix, comme