Les gouvernements devront élaborer des stratégies p récises d’occupation du sol pour guider le processus d’urbanisation, atténuant la pr ession qui s’exerce sur les plus gros centres urbains pour aménager des villes et des villages pl us petits, lesquels seront plus étroitement intégrés à leur arrière-pays rural. Une telle polit ique obligera à reconsidérer et à modifier un certain nombre d’autres mesures sectorielles – en m atière d’impôts, de fixation du prix des denrées alimentaires, de transport, de santé, d’ind ustrialisation – qui vont à l’encontre des objectifs de la nouvelle stratégie d’occupation du sol. Peu d’autorités responsables de la gestion municipa le dans les pays en développement possèdent les pouvoirs, les ressources et le person nel qualifié qui leur seraient nécessaires pour mettre à la disposition des citadins toujours plus nombreux les terrains, les services et les commodités dont l’être humain a besoin pour vivre d écemment : de l’eau saine, des équipements d’assainissement, des écoles et des moy ens de transport. D’où la prolifération des habitats sauvages dotés d’installations primiti ves, où règnent la promiscuité et les risques de maladies dues au manque d’hygiène. Les problèmes ne manquent pas non plus dans de nombreux centres urbains du monde industrialisé où l’on peut observer le délabrement des infrastructures, la détérioration de l’environnemen t, la ruine d’anciens quartiers ou de quartiers périphériques. Cependant, du fait que la plupart des pays industriels possèdent les moyens et les ressources pour résoudre ces problème s, la solution existe et réside en définitive dans un choix politique et social. C’est donc une s ituation bien différente de celle qui règne dans les pays en développement, lesquels sont réell ement confrontés à une crise urbaine de la plus haute gravité.
Les gouvernements devront élaborer des stratégies p récises d’occupation du sol pour guider le processus