Joallerie d&g
À l'ère du maxi-bijou, les quelque quatre-vingts pièces qui composent la nouvelle collection de Dolce & Gabbana misent sur le grigri miniature. Des porte-bonheur (fer à cheval, trèfle, main imitant les cornes du diable), coeurs, rosaires cadenas, miniatures de Madone à l’enfant et autres médailles saintes donnent à l’ensemble des airs de trésors intimes hérités d’une ancêtre italienne, une beauté d’un autre temps, assidue à l’église comme chez le coiffeur. Serties de saphirs noirs, de rubis, de perles, ciselées dans l’or jaune blanc ou rose, ces parures superstitieuses sont expliquées par leurs auteurs.Après le prêt à porter, le parfum et le maquillage, la maison Dolce & Gabbana a décidé de s’initier à un autre domaine et proposera bientôt sa première collection de joaillerie.La collection comporte quatre vingt pièces, des porte-bonheur, cœurs, rosaires cadenas, des médailles saintes.
Il fallait quand même oser: à l’heure du tout-laic, dépoussiérer le vieux chapeletde grand-mére pour le faire renaîtreen objet de désir n’etait pas gagné d’avance. Et pourtant: croix, têtes de cheribins, médailles de madone en pagaille, de Mater Dolorosa en Vierge de la Consolation. Pour leur intronisation en joallerie, le moins qu’on puisse dire, c’est que Domenico Dolce et Stefano Gabbana n’ont pas lésiné sur les symboles religieux. Mais pas seulement: au fil des pièces (80, tout de même), c’est toute la panoplie de la superstition à l’italienne qui refait surface – fer à cheval, nombre 13, corne d’abondance, trèfle à quatre feuilles, et on en passe. Mystique, le duo?
«Pas tant que çà. Nous voulions que cette collection reflète l’âme de l’Italie en general, et de la Sicile en particulier, répond Stefano Gabbana. Au fond, tous ces fétiches, que nous avons toujours utilisés dans nos collections, nous apparaissent plus comme des fragments d’atmosphères siliciennevque comme marques de croyance.» Sur leur