Journal d'étude clinique
Auteur :Sigmund FREUD 1856-1939 psychanalyste autrichien.
Éditeur: Presses Universitaires de France (PUF)
Collection: Guadrige, Grands Textes.
En décembre 1927, Romain ROLLAND écrit une lettre, avec pour thème principal le sentiment « océanique », qui s’adresse à Sigmund FREUD. Ce dernier tente de l’interpréter psychologiquement et fait par de ses réflexions à l’opinion publique. L’ouvrage s’intitule, après mainte changement, Le malaise dans la culture. La première publication date de 1930. Comme le fait remarquer J. André dans la préface, l’ouvrage reflète le sombre tableau du contexte politique et économique de l’époque (krach boursier de 1929, montée du nazisme).
S.Freud développe sa réflexion a travers 8 chapitres indissociables car sa pensée est évolutive. Pour lui, la culture est édifié sur du renoncement pulsionnelle car la vie en communauté induit une restriction des libertés individuelles.
Chapitre 1 : Le sentiment « océanique » à travers l’origine du besoin religieux.
L’homme sous estime les vrais valeurs de la vie au détriment d’un sentiment « océanique ». La sensation d’éternité, d’absence de frontière ou encore de borne est comparable à quelque chose d’océanique. Sentiment que l’on retrouve dans la religion car tous les besoins religieux ont pour origine et puisent leurs sources dans ce sentiment. C’est ce qui nous permet d’établir un lien d’appartenance avec la totalité du monde.
L’évolution du sentiment « océanique » et la religion sont semblable aux phases de développement de l’enfant. Il y a alors une corrélation entre le Moi, le Surmoi et le Ça. On peut se poser la question si le sentiment « océanique » remonte à une phase précoce du sentiment du moi. Car ce dernier émerge et trouve sa source d’énergie dans l’expression d’un besoin. Dans le contexte religieux le besoin se traduit par la surpuissance du destin. Le sentiment océanique peut être comparé à du narcissisme illimité c’est-à-dire à la