Kant et l'imagination
Selon la pensée kantienne l'imagination est C'est la faculté d'intuition sans objet (Didactique anthropologique, p 37). Autrement dit c'est la faculté des intuitions hors de la présence de l'objet (Didactique anthropologique, p 47).
L'imagination (productrice) n'est pas créatrice: elle n'est pas la faculté de produire une représentation sensible qui n'a jamais été donnée auparavant à la faculté de sentir, en effet on peut toujours retrouver ce qui lui sert de matière.
En ce sens, elle doit tirer des sens la matière de ses images, or les impressions que les sens procurent ne peuvent être composées par l'imagination: elles doivent être tirée originairement de la faculté de sentir (Didactique anthropologique, p 47).
KANT sort l'imagination de la sphère de l'inutile, du superflu, pour la placer dans le noyau du nécessaire. On pensait que l'imagination troublait la connaissance. KANT nous dit que, sans elle, il n'y aurait tout simplement pas de connaissance : l'imagination est enfin prise au sérieux.
L'imagination a en effet pour rôle essentiel d'être l'entre-deux séparant et liant la sensibilité et l'entendement, comme une frontière ouverte, et un pont jeté. Essentiel car c'est sans doute celui que l'on retient comme le plus important. Essentiel aussi parce qu'il en existe d'autres, décrits comme également fondamentaux : son activité de synthèse, de reproduction.
L'imagination quand elle soumet une matière à l'entendement pour procurer à ses concepts un contenu (Didactique anthropologique, pour en faire une connaissance), parait, par l'analogie entre ces intuitions (inventées) et les perceptions réelles, procurer aux premières une réalité. En ce qui concerne les images (de l'imagination), elles ne sont pas aussi universellement communicables d'après les souvenirs qu'on s'en forme que les concepts de l'entendement (Didactique anthropologique, p 48).
Kant distingue de la simple imagination empirique et