Kant, qu'est ce que les lumieres?
Le contexte.
Réponse à une question posée en 1783 par la revue de Berlin Berlinische Montagsschrift, ce texte n'est pas un traité philosophique, mais une intervention publique du savant de Heildelberg dans la vie politique allemande.
Le terme de Lumières.
C'est la métaphore de la vérité, lumière de l'âme, les Lumières ont servi à définir le XVIIIe siècle, pour l'essor des sciences et des arts qui s'y est produit en Europe. Ce siècle, justement, a distingué entre deux sources de lumière (de vérité) : la “lumière révélée”, textes des religions du Livre, et la “lumière naturelle”, que constitue la raison comme faculté humaine universelle. C'est dans ce second sens que Kant parle de Lumières.
Synthèse de la démonstration.
Kant définie les “Lumières” comme “la sortie de l'homme hors de sa minorité dont il est lui-même responsable”. A la différence de la majorité biologique (puberté) qui est spontanée, la majorité spirituelle (Lumières) peut être reportée par une lâche soumission à un tuteur (prêtre, médecin, ...). Le problème consiste alors à sortir de cette tutelle une fois qu'elle est mise en place. Kant affirme que l'individu ne peut y parvenir seul, que celle du public par lui-même dans l'insurrection resterait limitée à une nouvelle ignorance. Sachant que seul un tuteur a la faculté d'être éclairé, la question se pose alors : comment tuteur peut-il guider le peuple de telle façon à ce que sa tutelle soit en même temps une émancipation de sa tutelle ? Comment un maître peut-il enseigner à se passer de maître ? Le problème est politique : comment permettre à tous de penser par soi-même sans détruire la société ?
La solution de Kant consiste alors en une obéissance critique : les hommes doivent être soumis dans l'usage privé de leur raison (en tant que professionnel), mais libres dans son usage public (en tant que savant).
Questionnaire.
§ 1. Pourquoi l'homme est-il responsable de sa minorité ? Expliquez les deux