Kl; l; m;
8e SÉANCE : LA CULTURE EST RELATIVE ?
1. Sur quoi s’appuie la conception selon laquelle toute culture — voire toute société — se réduit en définitive à un « texte » ? Ce moment « linguistique » tend plus encore à ramener tout le social au statut d’un « texte » attendant des analystes assez subtils pour le décoder. Il occulte (ou réduit à yeux de discours) les faits économiques, les rapports de force directs, les faits de morphologie sociale. Il a stimulé une forme nihiliste-chic de relativisme : puisque tout est discours, les notions de science, de démonstration ne sauraient être que des construits sociolinguistiques, ne pouvant donc prétendre à une rupture à l’égard à l’égard des opinions ou des jugements de valeurs.
2. Comment expliquer le fait que les Cultural Studies aient versé dans cette conception de la culture ou de la société comme « texte » ? La crise des Cultural Studies est aussi une conséquence de leur développement démographique. On a déjà relevé qu’il s’accomplissait en bonne part par intégration de chercheurs issues des disciplines littéraires et des humanités, plus prédisposés aux exégèses textuelles qu’aux enquêtes de terrain ou à la familiarité avec le raisonnement sociologique.
3. Quels sont les trois repères qui permettent de « résumer » ou de circonscrire ce qu’étaient les Cultural studies à l’origine, en Grande Bretagne ? 1. Il s’agit avant tout d’un regard sur les pratiques culturelles – au sens large, anthropologique – et styles de vie des classes populaires. 2. Il s’agit ensuite d’une approche doublement politique. 3. Les cultural studies sont enfin un espace interdisciplinaire.
4. À quoi correspond l’importation transatlantique de cet armement théorique que représentent les Cultural studies et en quoi ce courant infléchit-il la conception théorique de la culture américaine? L’importation transatlantique de cet armement conceptuel s’inscrit aussi dans une