La belle époque :
• Le triomphe de la République Proclamée le 4 septembre 1870, la République est confirmée par les lois constitutionnelles de 1875. En 1879, la démission du président Mac-Mahon met fin à la tentative de restauration monarchique. Des lois enracinent la République: liberté de réunion et de presse (1881), lois Jules Ferry sur l'enseignement primaire gratuit (1881), laïque et obligatoire (1882), loi autorisant les syndicats professionnels (1884)... La Marseillaise, choisie comme hymne nationale (1879), et le 14 juilet, proclamé fête nationale (1880), contribuent à forger une culture politique. La République résiste à de grave crises: crise boulangiste (1880-1889), attentats anarchistes (1884). L'Affaire Dreyfus (1898-1906) divise les Français entre dreyfusards, défenseurs des droits de l'Homme, et anti-dreyfusards, qui soutiennent l'honneur de l'armée.
La loi de 1901 sur les associations permet la formation de partis politiques, comme la SFIO (1905). Les radicaux, au pouvoir à partir de 1902, instaurent la laïcité de l'Etat (loi de 1905). Les problèmes sociaux ne sont cependant pas résolus, comme le montrent les grandes grèves de 1906-1910. • Une société en mutation En 1914, la France compte 39,6 millions d'habitants, mais sa population est vieillissante, et la natalité est en forte baisse. L'accroissement démographique annuel n'est que de 0,2% (1,3% en Allemagne). L'immigration est nécessaire, et les étrangers représentent alors 3% de la population. La France compte encore 56% de ruraux en 1911, mais les campagnes sont désenclavées par un réseau très dense de communications (routes et voies ferrées). L'école et le service militaire transmettent les valeurs républicaines et patriotiques. Les classes moyennes forment la base de la société. Le mode de vie, en particulier dans les villes, est transformé par l'électricité, l'automobile, ou le métropolitain, inauguré à Paris lors de l'exposition universelle de 1900. De nouveaux