La Bruyère
Quel regard porte l’étranger sur le monde qu’il décrit ?
Plan :
I/ Un regard qui s’amuse à inverser les points de vue
II/ Un regard qui dénonce une société qui vit dans la démesure, l’excès
I Un point de vue inversé
A) Une impression de flou
- Multiplication des indéfinis : « on » pronom indéfini, « un » « une » article indéfini => flou, incertitude : « à une certaine heure » double indéfini (article/adjectif).
- « Une région » «les femmes du pays » « ceux qui habitent cette contrée » « ces peuples » « les gens du pays » : lieux termes généraux, démonstratifs => éloignement, exclusion du narrateur « étranger » « leur(s) » *14.
- « une physionomie qui n’est pas nette, mais confuse, embarrassée » : 3* la même chose => difficulté pour définir, point de vue étranger.
B) Une innocence ou naïveté feinte
- Nombreuses périphrases : « des artifices qu’elles croient servir à les rendre belles » maquillage, « une épaisseur de cheveux étrangers qu’ils préfèrent aux naturels et dont ils font un long tissu pour couvrir la tête » perruque, « un temple qu’ils nomment église », « des mystères qu’ils appellent saints, sacrés et redoutables », « les gens du pays le nomment *** ; il est à quelque quarante-huit degrés d’élévation du pôle, et à plus d’onze cents lieues de mer des Iroquois et de Hurons.» France, Paris, Versailles. => Un étranger qui voyage et qui a des repères sur des cartes, périphrases