La campagne montréalaise au temps des patriotes
Si le déroulement des événements des troubles de 1837-1838 font généralement consensus, les raisons qui ont initiées le mouvement populaire demeures plus litigieuses. Nous ne prétendront pas donner de solutions univoques aux motivations de la rébellion mais plutôt apporter une piste de recherche en faisant l'étude par région de la période. Nous concentrons l'étude sur la région de Montréal, dans le secteur rural de l'île où vivent près de 18175 individus[1] en 1837[2], Nous avons subdivisé ce vaste territoire en dix paroisses[3] d'après la carte de André Jobin produite en 1834[4]. Nous voulons aborder les dynamiques paroissiales, comprendre les influences qu'elles pourraient avoir l'une sur l'autre en examinant les aspects géographiques et économiques dans un premier temps tout en faisant état de la démographie[5] en 1837. Nous produiront dans un deuxième temps une étude des aspects sociaux et politiques en situant les élites locales dans les circonstances des Rébellions de 1837-1838. Les travaux jumelés tenteront de montrer les enjeux de la région rurale de Montréal dans la mobilisation populaire lors des rébellions et de déceler les leaders locaux qui par leur influence créent la base militante dans le soulèvement.
Montréal rural
La région couverte par cette étude est, selon plusieurs auteurs et essayistes, l'une des plus difficile en histoire du Québec. Nous couvrons l'île de Montréal en exceptant la zone urbaine de la ville et qui comprend la vielle ville de Montréal, ses faubourgs[6] et les divisions de la paroisse de Montréal (annexe III).
L'île est bordé au sud par le fleuve St-Laurent et le lac St-Louis et au nord par la Rivière des Prairies et le lac des deux Montagnes. L’île se situe dans une région de forêt mixte appelée région forestière du haut St-Laurent. C’est le climat naturel de l’érable à caryer, mais une forêt naturelle serrait dominée par l’érable à sucre, le hêtre à grande feuille, l’érable rouge, le bouleau jaune, le