La catharsis dans les récits à énigmes
Quentin Dissertation
2°5
Sujet : Dans le récit à énigmes, les affaires criminelles semblent-elles exercer une fonction de catharsis efficace ? :
C’est en Antiquité que les premiers théâtres ont fait leur apparition. A cette époque, les seules pièces étaient des tragédies inspirées de la mythologie et de l’histoire. Le public grec était fortement amateur de ces tragédies pour une raison restée inconnue jusqu’à la fin du XIX° siècle.
C’est à ce moment là que Sigmund Freud a expliqué que cet intérêt envers les tragédies était un phénomène de catharsis, ce qui signifie la purification en latin. Ce phénomène consiste donc en la purification de l’inconscient du spectateur jusqu’alors chargé de ses fantasmes morbides, à savoir l’ensemble de nos tentations pouvant concerner le meurtre, l’adultère, la mort et le sexe en général. Le spectateur sentirait donc un soulagement, une délivrance : la réalisation de ses fantasmes sur grand écran, écrit noir sur blanc, ou encore sur scène, au vu de tous, sans qu’il ne lui soit rien reproché.
Une des tragédies grecques antiques les plus connues et les plus appréciées est Oedipe Roi, de Sophocle. On peut retrouver dans cette tragédie les bases d’un genre littéraire récent : le roman policier. Ces bases étant premièrement le crime suivi de l’apparition d’un enquêteur, d’une enquête (interrogation de témoins, recherche d’indices, et d’une condamnation du coupable).
A notre époque, le grand public porte un grand intérêt aux romans policiers. La tragédie ayant fondé ce genre, le roman à énigmes a-t-il hérité des conditions nécessaires à la présence de catharsis (mise à distance, accomplissement d’un ou de plusieurs fantasmes de l’inconscient humain) ? La présence de ces éléments serait elle suffisante pour que le roman à énigmes exerce une fonction de catharsis efficace ?
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