La censure au québec durant la 2e guerre mondiale
-Les médias ont en effet le défaut de leur qualité, car s’ils sont en mesure de motiver le moral de la nation pour la cause « juste », ils le sont aussi pour la cause ennemie. La libre circulation des idées en temps de guerre revêt ainsi des risques pour les gouvernements des pays belligérants, pour leurs forces armées et pour la sécurité de la nation.
-L’étude de la censure durant cette période est ainsi essentielle à la compréhension de l’évolution des médias et des systèmes de manipulation de l’information.
-D’ailleurs, malgré le peu d’information disponible à ce jour, un fait demeure : le Canada est l’une des premières nations à élaborer un système censorial national centralisé à l’orée de la Première Guerre mondiale.
-un consensus se dégage : les journalistes semblent se plier volontiers et même avec enthousiasme à la censure lors du déclenchement des hostilités
-Il conclut toutefois hâtivement que la presse réagit favorablement à la censure, et ce, tout au long de la guerre, et que les rédacteurs en chef demandent même, à quelques reprises, une censure plus sévère.
-Le sens commun veut pourtant qu’une presse libre soit opposée à toute forme de limitation de la liberté d’expression
-Au cours des premiers mois de la guerre, le fort degré de patriotisme et parfois même de chauvinisme qui émane de la presse peut aussi expliquer l’impression de collaboration.
-En effet, même en admettant que la guerre soit accueillie avec patriotisme et que la censure soit initialement admise en tant que mesure essentielle, l’on ne peut croire que cette situation s’applique aux quatre années de guerre.
-Bien que le censeur dépeigne généralement une bonne relation avec les journalistes, les allusions à des conflits disséminées ici et là ne doivent pas être sous-estimées.