La chanson de craonne
Cette chanson politiquement engagée (à gauche) a des visées anticapitalistes quand elle fustige « les gros », « ceux qu'ont le pognon » et « les biens de ces messieurs là ». Elle est contemporaine de la révolution bolchevique de 1917 qui a entraîné, en France, la mutinerie des soldats communistes russes à La Courtine et, sur le front de l'Est, la débandade et le retrait des troupes russes (alors alliées à la France).
Une des versions de cette chanson censurée est publiée, après la guerre, en 1919 par l'écrivain et journaliste communiste Paul Vaillant-Couturier sous le titre de Chanson de Lorette.
Le contexte :
La Chanson de Craonne est connue pour avoir été chantée par les soldats qui se sont mutinés (dans une cinquantaine de régiments de l'armée française) après l'offensive très meurtrière et désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames. Au cours des combats, les soldats français, partant de la vallée de l'Aisne, devaient « monter sur le plateau » tenu par l'armée allemande.
Le général Pétain, nommé le 17 mai 1917 au poste de général en chef des armées françaises en remplacement du général Nivelle, parvient à rétablir la discipline au sein des régiments touchés par les mutineries, en alliant condamnations exemplaires et mesures d'amélioration des conditions de vie des soldats que la mutinerie a pu être étouffée mais ce sont quand même 500 soldat au total éxecuté pour ce motif.
Lieux évoqués dans la chanson :
La chanson est associée aux mutineries de 1917 et le refrain subit une nouvelle transformation :
C'est à Craonne, sur le