La cité grecque à l'âge classique
Aristote écrit que l’homme est un être qui vit en cité. La politique s’incarne dans la cité. Polis désigne une agglomération, un centre urbain, la capitale d’une communauté, synonyme d’astu=ville ; elle renvoi à l’idée de communauté, signification abstraite réalité géographie et humaine.
Le monde grec est une mosaïque de cités qui forment le cadre de vie des hellènes. Identité collective =ce qui est commun à tous les grecs, dimension panhélleniques, opposition aux barbares ; identité particulière =cloisonnement du monde grec.
Pourquoi la cité est-elle un élément fondateur de l’identité grecque ? Comment circonscrire la notion de cité ?
-sources matérielles : révèlent comment l’espace est construit, organisation politico-constitutionnelles bâtiments, monnaies, inscriptions.
-sources littéraires : les constitutions (tel celle d’Athènes du pseudo-Aristote, de Sparte du pseudo-Xénophon) = descriptions des institutions ; des traités ; Aristophane (Les Guêpes, La cité des femmes, Lysistrata).
I. Le cadre de vie de l’homme grec
Notion protéiforme de la cité : entité géographique, humaine, politique a- Une entité géographique
La cité associe plusieurs types de territoires : un bourg (astu) avec l’Agora (place publique), la ville haute (Acropole), sanctuaires, remparts ; le tout commande un plat pays (kora), des petites villes qui peuvent commander d’autres mini-villes, surtout en Attique. Des communautés fragmentées qui se sont réunies lors du synœcisme : l’acte fondateur de la cité, on célèbre Thésée. Le plat pays est parsemé de sanctuaires : celui de Brauron=Artémis, d’Eleusis=Démeter, de Sounion=Poséidon.
Importance de la défense, un territoire toujours en proie aux convoitises extérieures. Même si on défend ce territoire, la cité n’est pas un territoire. La cité peut changer de territoire sans pour autant disparaitre : dès le -VIII° siècle mouvement de colonisation ; au –VI° siècle les grecs de Phocée (Aise