La comedie dans l'antiquite et au xviieme siecle
Née durant l'Antiquité grecque des processions burlesques (kômos) qui se déroulaient lors de fêtes de Dionysos – où des gens au visage barbouillé se lançaient, et adressaient en direction des badauds, des plaisanteries lestes, des apostrophes violentes, et improvisaient des batailles verbales sous la protection de leurs dieux populaires – la comédie se développe, à Athènes, au cours du Ve siècle av. J.-C. D'abord violente et grossière, axée sur la satire des affaires publiques, la comédie antique évolue en trois étapes (comédie ancienne, avec Cratinos et Aristophane ; moyenne, avec Aristophane, dans la dernière partie de sa carrière, et Eubule ; nouvelle avec Ménandre), vers la peinture des mœurs et des caractères et vers une intrigue à suspense, le plus fréquemment autour d'un mariage compromis. La comédie latine imite en grande partie la comédie grecque. Elle revêt deux formes principales: la comoedia palliata (pallium : manteau grec), à sujets grecs, illustrés par Plaute et Térence, et la comoedia togata (en toge), à sujets romains. Les atellanes, farces réduites à un canevas et interprétées par des acteurs masqués, connaissent la faveur populaire et sont à la source de la commedia dell'arte.
La comédie offre le spectacle de la vie ordinaire. Elle est en général composée de trois ou cinq actes. Son dénouement est heureux : ses héros (nobles ou roturiers) parviennent à résoudre les conflits auxquels ils sont confrontés. Le premier but de la comédie est de faire rire. Il utilise pour cela divers procédés : le comique de mots : accents, répétitions, exagérations, mélange de ton, jeu de mots, sous-entendus) le comique de gestes (coups,