La commune de paris

332 mots 2 pages
La Commune de Paris de 1871 est un événement singulier. Par certains aspects, elle se rattache aux révolutions du XIXe siècle : 1830, 1848. Par d’autres, au contraire, elle annonce les grandes révolutions victorieuses du XXe siècle, qui d’ailleurs s’en réclament explicitement. Marx, opposé tout d’abord à une révolte armée des ouvriers de Paris, se rallia, après la journée du 18 mars, à la Commune. Dans La Guerre civile en France , il tira les premières conclusions de ce mouvement insurrectionnel de type nouveau : « C’était la première révolution dans laquelle la classe ouvrière était ouvertement reconnue comme la seule qui fût encore capable d’initiative sociale, même par la grande masse de la classe moyenne de Paris, boutiquiers, commerçants, négociants – les riches capitalistes étant seuls exceptés. [...] La grande mesure sociale de la Commune, ce furent sa propre existence et son action. Ses mesures particulières ne pouvaient qu’indiquer la tendance d’un gouvernement du peuple par le peuple. »
Lénine, parlant des événements de 1917 en Russie, rapprochait les soviets de l’organisation de la Commune de Paris : la source du pouvoir n’est plus dans des lois préparées par un Parlement, « mais dans l’initiative venant d’en bas », des masses populaires. La police et l’armée sont remplacées par l’armement direct du peuple tout entier. Les fonctionnaires sont également remplacés par le pouvoir du peuple, ou placés sous son contrôle et révocables par lui. À la suite de Marx et de Lénine, Mao Zedong et Fidel Castro se sont ralliés à ces analyses de la Commune et en ont tiré les principes de leur action révolutionnaire. Mais on appela souvent « gouvernement du peuple » la dictature d’un parti. Et l’on vit une nouvelle bureaucratie, émanant d’un parti et non du peuple, remplacer, au nom du centralisme démocratique, l’ancien pouvoir bourgeois. Cependant, la Commune de Paris a apporté au mouvement ouvrier, en même temps qu’une expérience historique concrète, la valeur

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