La communication nerveuse
La communication nerveuse
( La qualité de vie des personnes souffrant de douleurs chroniques (fréquentes dans le cas d’un cancer) est très mauvaise, en effet ces souffrances deviennent difficilement tolérables et seuls les opiacés peuvent les soulager. Or, ces substances ont des effets indésirables et l’on doit généralement augmenter le dosage, car l’effet de tolérance diminue leur efficacité.
C’est pour quoi de plus en plus de services hospitaliers utilisent la méthode de l’électrostimulation cérébrale. C’est un procédé très efficace qui renforce les effets des substances anesthésiques ainsi que l’action analgésique de la morphine tout en évitant un phénomène d’accoutumance. Cette méthode entraîne la libération de substances analgésiques naturelles : les endorphines. En outre, l’électrostimulation empêche la transmission du message nerveux sans effet secondaire, contrairement aux opiacés qui, la plus part du temps, déclenchent l’apparition d’effets secondaires (troubles digestifs : nausées, vomissements, constipation). L’électrostimulation est indolore et peut être administrée durant 5 jours en moyenne. Les deux méthodes peuvent être associées, ce qui permet de diminuer les doses d’opiacés et de procurer ainsi une meilleure qualité de vie aux malades.
( La transmission des messages nerveux peut être modulée par des peptides, tel que les enképhalines (neuromédiateurs du système nerveux central, aux propriétés antalgiques), ou par d’autres substances exogènes, qui agissent à différents niveaux du système nerveux central en modulant le message nociceptif. Dans la corne dorsale de la moelle épinière, les interneurones libèrent des enképhalines qui vont se fixer sur des récepteurs spécifiques des neurones nociceptifs de la voie ascendante et bloquer la transmission du message nociceptif vers le cerveau. La perception douloureuse est alors atténuée.
Schéma : Les messages nociceptifs à l’origine des sensations douloureuses