la communication non verbale
La fonction expressive du geste entretient des relations directes avec la régulation de l’attention, la persuasion, la motivation . La manière dont nous occupons l'espace gestuel dépend de critères comme la fréquence des gestes, leur tonicité , leur amplitude. Certains orateurs font des gestes larges et très visibles, tandis que d'autres contrôlent cette gestualité (par exemple en croisant les bras tout en parlant, ou bien en joignant les deux mains devant leur thorax en forme de pyramide).
Une question au passage : ceci dépend il plus ou moins du caractère ? Rares sont les essais en laboratoire à ce sujet, mais ils concluent que les sujets les plus éloquents semblent être les plus expansifs gestuellement . D'autres tests montrent que les personnes aux gestes les plus expansifs obtiennent les scores les plus élevés aux questionnaires d’extraversion et ascendance . Des psycholinguistiques observent également que les hésitations verbales vont de pair avec des gestes rétrécis , autocentrés et que lorsque la parole redevient plus fluide, elle s’accompagne alors de gestes plus centrifuges et larges.
Mais quel va être l’impact de l’expansivité gestuelle sur l'interlocuteur? Cet effet visuel n'est pas linéaire. Si d'un côté une gestuelle tonique peut restimuler l’attention (tout comme les variations intonatives d’un orateur ), trop de gestes omnidirectionnels peuvent jouer un effet de distracteur .
Voici un premier exemple: dans cette interview Jean François Kahn développe comme souvent , des gestes amples et de grande altitude (niveau supérieur aux épaules, à la tête…) . On peut remarquer la symétrie de ces gestes, bimanuels pour la plupart.