La conjuration de catilina : commentaire

392 mots 2 pages
Commentaire : ▪ la composition du discours : o Un exorde (1er §), qui rappelle les liens affectifs entre les conjurés : « captatio beniuolentiae » (uirtus, fides, amicitia…) ; liens entre les pronoms « uos » et « ego ». o « narration », partie centrale : rappelle les faits, le pouvoir et l’argent confisqués par une oligarchie, l’impuissance à laquelle eux sont réduits, les procès dont ils sont accablés (ce qui est son propre cas : procès pour concussion, pour meurtre… menant à chaque fois à des acquittements, mais ruineux et l’empêchant d’agir…) ; gaspillage insolent de quelques parvenus, ce qui rejoint très exactement les analyses de Salluste lui-même ( cf. X-XIII)... et celles de Caton ! Catilina joue-t-il à contre-emploi ? o Une péroraison pleine d’élan épique, et qui ne manque pas de grandeur : « En illa, illa, quem saepe optatis, libertas… » ; des énumérations (res, tempus, pericula, egestas…), l’appel aux siens… en même temps, allusion au consulat (« uobiscum una consul agam ») : à ce moment, Catilina n’a nullement renoncé à agir dans la légalité républicaine ; il veut être consul afin d’imposer alors ses réformes, conformément au droit romain. ▪ l’art de persuader : les hyperboles, les figures de style, l’art de l’allusion : style périodique fondé sur des allitérations (fortis fidosque…), des énumérations ouvertes (pericula, repulsas, iudicia, egestatem ~ gratia, potentia, honos, diuitiae) ; des chiasmes : « uiget aetas, animus ualet » renforcé par une rime interne ; des hyperboles marquées par une interrogation rhétorique : « quid reliqui habemus praeter miseram animam ? » Beaucoup de termes concrets, mais peu de métaphores, à part « quin igitur expergiscimini ? » (métaphore classique du sommeil, quasi lexicalisée) ; brièveté et sobriété. ▪ Le style épique se manifeste surtout dans la péroraison ; mais l’on trouve partout un langage militaire : uirtus, uincere,

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