La conscience est-elle une nécessité?
Quelle est donc le rôle de cette conscience? Et quelles en sont ses limites?
La conscience est un acte volontaire de la pensée car pour "être conscient" ne faut-il pas se rendre compte de ce qui est en train de se passer autour de nous mais également en nous?
En effet, elle permet de nous envisager en tant que sujet pensant qui ne se limite pas à observer le monde. Elle nous définit en tant qu'Homme, sans conscience ne serions-nous pas ramener au rang de bête? En ce sens elle nous distingue de l'animal.
Elle permet à l'être de se différencier du monde, et d'être supérieur à l'univers car nous, nous savons que nous vivons ( ou que nous mourons ).
Nous sommes ainsi, en toute certitude, une chose qui pense comme le décrivait Descartes dans son " cogito ergo sum " "je pense donc je suis". Mais n'est-ce pas en l'occurrence, la conscience qui offre ainsi la capacité de penser?
Penser, qui pour Alain, n'est autre que produire un raisonnement conscient, mais c'est toujours en même temps se penser en train de produire ce raisonnement et se voir en tant que sujet auteur du raisonnement. Cette conscience devient donc témoin du penseur qui raisonne. L'Homme s'analyse en train de penser, il se " sait penser ".
Cette conscience n'est-elle pas une nécessité dans la mesure où finalement elle permet d'exercer une distanciation sur sa propre réflexion, elle permet donc d'avoir ce retour réflexif sur la pensée, parfaitement décrit par Alain. Elle nous permet de nous décontextualiser de la pensée et de nous laisser nous voir en toute objectivité.
Cette observation quasi schizophrénique n'est-elle pas la condition sine qua non de nous positionner à nous-mêmes en tant que sujet? Cette position ne répond-t-elle pas à l'aspiration