La conscience
I) La conscience spontanée suffit-elle à se connaître soi même ?
1) La conscience spontanée : c’est l’absence de distance entre le sujet et lui-même. Le moi connaît ses pensées au moment où il les a, mais sans distance critique, c’est a dire qu’il ne fait qu’un avec elle. Cela veut dire qu’il y a une différence entre les opinions sujettes a erreur et les véritables connaissances.
Exemple : L’amoureux a conscience de sa passion, sait qu’il la vit mais n’est pas pour autant capable de la connaître objectivement et de se rendre compte des erreurs de jugement qu’elle peut lui faire commettre.
Transition :
Pour éviter de se faire des illusions sur soi-même et arriver à une connaissance objective de soi, il semble nécessaire d’établir une distance entre soi et soi-même, ce que permet la conscience réfléchie.
2) La conscience réfléchie : le moi se pose lui-même comme un objet. Cela suppose d’établir une distance critique à l’égard de ses propres représentations.
Référence : la mise en œuvre du doute méthodique permet a Descartes d’établir avec certitude sa propre existence en tant qu’être pensant. C’est la connaissance de ce qui définit tout homme : la pensée.
Transition :
La conscience réfléchie telle qu’elle s’exerce dans le « cogito » cartésien ne nous permet pas de connaître ce qui fait notre personnalité singulière mais ce qui fait un moi humain en général. D’ou le problème : est-il possible, grâce à la conscience réfléchie isolée, de se connaître soi-même en
II) La conscience réfléchie isolée suffit-elle à connaître sa propre personnalité ? 1) Difficulté, voire même impossibilité, à se mettre totalement à distance de soi même : mon moi n’est jamais un objet sur lequel je puisse poser un regard totalement extérieur et objectif, d’ou la nécessité de l’intervention d’autrui dans l’élaboration de la connaissance de soi-même.
Référence : Sartre. Je dois toujours au