La consiance
Qu'arrive-t'il quand une de nos actions cesse d'être spontanée pour devenir automatique ? Le temps et le divin Peut-on être conscient de soi-même ?
Bergson, dans ce court extrait, s’interroge sur la nature de la conscience. Selon lui, elle se manifesterait par un choix, et serait tournée soit vers le passé, (mémoire, c’est à dire création) soit vers le futur (anticipation, c’est à dire choix.) Ainsi, il y aurait des fluctuations de la conscience, selon "la somme plus ou moins considérable de choix [] que nous distribuons sur notre conduite". Si le raisonnement de Bergson est limpide, ses conclusions le sont moins. En effet, les conséquences potentielles de sa thèse sont énormes. L’humanité se définit souvent par sa conscience : si nous acceptons que celle-ci puisse osciller, n’y-a-t’il pas un risque de négation de la conscience et donc de l’humanité de certains ? Si la conscience est "synonyme de choix", tous ceux qui adhèrent à un dogme sont-ils encore conscients ? Si la mémoire est création, quelles en sont les conséquences pour l’art ou la théologie ? Enfin, le temps et le divin peuvent-il coexister avec cette conscience Bergsonienne ?
[...] Depuis des temps immémoriaux, l’homo sapiens a cherché ce qui lui est propre, ce qui fait de lui un homme. La conscience est un des attributs humains qui fait le plus preuve d’ubiquité dans toutes ces listes de caractères propres à l’homme. Le texte de Bergson que nous avons sous la main a donc une importance capitale, puisqu’il touche à ce qui pour beaucoup définit l’humanité. Pour Bergson, la conscience peut certes être un attribut humain, mais elle admet des fluctuations.