Chapitre 2 : La consolidation de l’État Moderne

Trois siècles : 16ème, 17ème et première partie du 18ème.
En tant que juriste, on a tendance à parler d'ancien régime.
Le problème de cette expression, c'est que c'est une invention postérieure à l'époque dont on parle.
Regard rétrospectif des révolutionnaires qu'il faut abattre.
Régime qui va atteindre un point terminal (révolution française) car ce régime va se bloquer.
Expression qui vise plutôt les derniers siècles de la période.
Autre expression employée par les historiens. Si on se situe au début de la période, on va plutôt préférer parler d'époque moderne.

Ce que l'on va étudier, c'est ce qui fonde (droit, philosophie, art, histoire..) la modernité, au sens de période historique. Pourquoi s'en distingue-t-elle de l'histoire médiévale ? Pourquoi les modernes rejettent-t-ils, au 16ème siècle, ce qui précède ?
L'expression Moyen Age, est utilisée de façon banale, mais ce n'est pas une expression neutre, c'est une idée idéologique, des humanistes qui veulent s'éloigner de cette époque : temps médian, au milieu de deux pôles, qui sont : d'un côté, l'Antiquité, la culture classique, intérêt de retrouver la culture classique intacte (reproche des humanistes aux médiévaux, d'avoir abîmé la culture classique, reproche de l'avoir oubliée et mal ressuscitée). Et d'un autre côté, le deuxième pôle, la renaissance, qui est de reconstituer cette culture classique, ce qui pose d'entrée de jeux : est-ce que c'est la reconstituer pour la ressortir à l'identique, ou alors pour l'adapter à la nouvelle société ? Projet intellectuel qui rassemble tous les domaines de la pensée.

En droit, il y a des constantes, mais toutes ces institutions vont être traversées par la culture classique. C'est l’entrechoquement d'un héritage médiéval, dont on reprend une partie que l'on revisite.

Date du commencement de la période : quatre éléments qui font qu'on entre dans une période nouvelle :
La guerre de cent ans, et