La constitution de 1848 Louis-Philippe, roi de France et chef du régime dit de la monarchie de Juillet (1830-1848), est renversé par une minorité de parisien en février 1848. Le gouvernement provisoire prenant sa suite hésite quant à la nature du nouveau régime qui sera mis en place. Tout en sachant que le retour en arrière n’est plus possible, le gouvernement craint une République sociale inspirée du communisme, qui tend à se répandre sur le vieux continent. Pourtant, la question sociale est au cœur de l’établissement de ce nouveau régime qu’est la seconde république. L’apparition d’une classe ouvrière suite à la révolution industrielle agite notamment les débats. La mention de questions sociales est permise grâce à un unanimisme politique, où fraternité et désir de liberté se mêlent pour accompagner la discussion de la nouvelle constitution du régime dans laquelle la nation porte son espoir républicain. Cette constitution, définit par Georges Burdeau comme étant « un acte volontaire et réfléchi par lequel le souverain définit le pouvoir qui s'inscrit dans l'institution étatique, fonde de ce fait l'État et la puissance qui s'exercera en son nom et détermine les conditions dans lesquelles les gouvernements seront habilités à user de cette puissance et les gouvernés tenus de s'y soumettre », est pleine d’espoir. Pourtant, cet unanimisme s’effrite lors de l’élection de la chambre nationale constituante. Les Républicains de demain, en réalité des monarchistes camouflés, tentent d’obtenir le plus de siègent possibles et entre en concurrence avec les républicains de la veille, conscients du risque que court la république. Et leurs craintes se confirment : La majorité élue est constituée des républicains de demain avec 300 sièges contre 285 sièges pour les républicains de la veille. Aucun paysan n’est élu et les élus ouvriers se comptent sur les doigts de la main. C’est dans ce contexte de modération des idées républicaines de la part des monarchistes camouflés que