La courbe de tes yeux Eluard
Poème extrait du recueil Capitale de la douleur.
Ecrit par Eluard en 1926. Il publie ses premiers poèmes a 18 ans aidé par ses parents.
Il a la tuberculose Sanatorium de Clavadel ou il rencontre Gala qui deviendra sa femme et sa muse.
Il suit d’abord le mouvement dadaïste en 1916 puis ce rattache au surréalisme en 1922.
Le poème : 3 quintiles avec majoritairement des décasyllabes. Effet musical entrainant.
C’est un blason : il fait l’éloge d’une partie du corps, ici l’œil de la femme aimé, ici gala.
Qu’est ce qui fait la force et la beauté de ce poème surréaliste consacré à l’amour ?
I l’éloge de l’amour, entre tradition et modernité
A. La tradition du blason de l’œil, associée à un registre lyrique.
CL de l’œil : « tes yeux purs » v 14, « leur regards » v 15.
Lyrisme : Intimiste et sincère, dialogue entre un « tu » et un « je »
Sentiment amoureux et éloge de la femme aimée : « cœur » « douceur » « lumière »
Musicalité qui rappelle la lyre d’Orphée grâce a :
Des allitérations
Des rimes internes vers 4
Des rimes brisées vers 7 8 12 13
Poème composée de vers réguliers et poème hétérométrique Harmonie visuelle
B. La modernité de ce poème grâce à des images insolites.
Élément du cosmos renvoient par métaphore aux yeux qui regarde et sourit au monde.
« les ailes » V8 Oiseau ? Paupière ?
Les « bateau » v9 reflètent et sont des sources de couleurs Yeux !
« Sourire parfumé » évoque la bouche.
Métaphores réveillent un monde visuel et olfactif. Correspondance entre les sens. Cela nous rappelle que Rimbaud et Baudelaire ont inspirés Eluard.
C. Les images déclenchées par le motif de l’œil renvoient à la forme circulaire.
« Berceau » « auréole » «le tours de mon cœur » « un ronde de danse et de douceur »
Images d’une femme maternelle : corps innocent et saint et celui d’une mère capable d’enfanter.
Grand cohérence sémantique et sonore. Les deux dernières strophes sont deux longues