La crise asiatique de 1997
Une quantité impressionnante d’études et de travaux en tout genre ont été réalisée sur cette crise asiatique. Donc il s’agit moins ici de rappeler tout l’historique de la crise en détail que d’essayer de comprendre les éléments qui amènent à conclure que cette crise en est véritablement une.
Ce qui nous permet de dire que cette crise en est une, c’est son caractère imprévisible. Les indices macro-économique d‘avant-crise de cette région de l‘Asie n’ont pas permis de prévoir cette crise car il s’est agit en fait de la mise en évidence des dysfonctionnement du modèle asiatique lui- même avec en son cœur le déséquilibre entre le marché et l’Etat qui constituait jusqu’à lors la réussite du modèle asiatique. 3 phases de cette crise nous permettent d’ordonner les éléments qui la définissent selon De Boissieu.
Toute crise arrive par accident, il faut un déclencheur, c’est la phase du blocage : le 2 juillet 1997 en Thailande, les autorités décident de laisser flotter le Bath. Très rapidement, ce dernier se dévalue et entraîne avec lui plusieurs monnaies de pays d’Asie du Sud-Est ( Indonésie, Malaisie et Philippines). Deux mois plus tard, la crise s’étend à toute la région ( Corée du sud, Taiwan , Singapour et Hong-Kong). Cette dépréciation des différentes monnaies nationales ( dont la valeur étaient définie par rapport au dollar ou au yen) a conduit à l’insolvabilité des banques et entreprises locales qui avaient contractées des dettes en dollars et en Yen et ce jusqu’à représenter 67% de l’endettement total en Corée du sud, 46% pour la Thailande. Quelques mois plus tard, cette insolvabilité couplée à la fuite des capitaux entraîne une chute des crédits et un fort ralentissement de l’activité économique( jusqu’à 20% en Indonésie) ce qui empêche les pays aux monnaies dépréciées( jusqu’à 75% par rapport au dollar en Indonésie au début de l’année 1998) de profiter des avantages de compétitivité dues à la