La crise de l'esprit
Sartre, que je vois comme « père de l’existentialisme », écrit La Nausée en 1938, qui est un livre inutile. Inutile dans le sens ou la futilité est la dominante, elle englobe tout, et est sans cesse répétées d’obsessions du protagoniste du livre, Antoine Roquentin.
« Je vis seul, tout seul. Je ne parle jamais à personne, jamais. Je ne reçois rien, je ne donne rien »
« Je ne pouvais pas prendre ce papier couché sur le sol … Je me sentirais libre »
« Je ne peux pas décrire à quel point il me dégoûte »
« Je me regarde, je me dégoûte: encore une éternité »
« Rien ne se passe pendant que vous vivez »
« L’existence est ce que je crains »
Ce thème se poursuit plus ou moins sans relâche tout au long du livre.
Un objet existe d’une manière qui n’a aucune signification particulière, mais sa présence est insupportable à un être humain, donc l’homme attribue toutes sortes de sens/émotions (/utilités ?) à ces objets, qui, en définitive, n’ont aucuns sens. Roquentin apprend cela dans sa rencontre avec une racine d’arbre dans un parc.
La conclusion de cet état de choses par Sartre, et donc par son caractère Roquentin, est que l’existence humaine est finalement vide de sens parce que tout sens que nous attribuons aux choses est arbitraire et donc rien de plus qu’une étiquette imaginaire, grossièrement appliqué à des choses qui sont entièrement étrangère et inconnaissable.
La nausée est le malaise, l’envie de vomir, pour éjecter tous les corps étrangers de son propre corps. Je vois l’action de vomir comme l’acte primaire de rejet. Roquentin est si profondément dégoûté par l’existence qu’il voit autour de lui qu’il se sent un besoin physique de l’éloigner de lui, intellectuellement, spirituellement et physiquement…
Après une vie de rejet, la vie change pour Antoine quand il