la crise japonaise
DES ANNÉES 1990
Lionel Artige
Introduction à la Macroéconomie
HEC – Université de Liège
La crise japonaise des années 1990
1980 - 1991
1991 - 2002
Taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant (prix constants) 3,6 %
0,5 %
Taux d’inflation annuel moyen
2,5 %
0,2 %
Source : FMI, World Economic Outlook, octobre 2009
La politique monétaire japonaise des années 1990
La crise japonaise : la trappe à liquidité
La trappe à liquidité est la situation où l’élasticité de la demande de monnaie est très grande : une variation du taux d’intérêt implique une forte variation de la demande de monnaie.
Cette situation est susceptible d’apparaître quand le taux d’intérêt est bas (entre
0 et 1%). En effet, quand le taux d’intérêt en vigueur est bas, les agents économiques savent que le taux d’intérêt ne pourra pas baisser beaucoup plus et que la probabilité que ce taux remonte est élevée. Par conséquent, ils préfèreront détenir de la monnaie plutôt que des titres obligataires. Le prix de ces derniers varie inversement au taux d’intérêt. Si le taux d’intérêt remonte, alors le prix des obligations baisse. Les pertes en capital sont donc très probables lorsque le taux d’intérêt est bas. Plus ce taux s’approche de 0, plus la préférence va vers la monnaie au détriment des titres obligataires.
Remarque : en principe, le taux d’intérêt nominal ne peut être négatif puisque cela revient à ce que l’épargnant accepte de faire un prêt à un emprunteur et de le rémunérer pour cela. Un épargnant rationnel préfèrera garder sa monnaie : d’où la demande de monnaie infinie quand i tend vers 0.
La crise japonaise : la trappe à liquidité
i
Ms1
Ms2
i
LM
i1 i2 Md(Y1)
M1/P
M2/P
M/P
Y1
Y
A revenu Y1 donné, donc à demande de monnaie inchangée, une augmentation de l’offre de monnaie fait baisser le taux d’intérêt i. Quand i est bas, l’accroissement de Ms aura un faible effet sur i et un