INTRODUCTION

Lorsque durant la campagne précèdent le référendum sur la Constitution Européenne du printemps 2005, on demanda aux citoyens de l’Union quel évènement ou réalisation concrétisait à leurs yeux, de manière la plus positive la réussite de la construction européenne, les réponses furent sans nuances : l’euro et Airbus. Si l’euro qui n’en est certes qu’a ces débuts peine en ces temps de crise financière à s’imposer, airbus dont le cheminement fut depuis sa création en 1967 bien plus incertain, difficile et aventureux de celui de la monnaie unique fut incontestablement la réussite technologique, industrielle et surtout commerciale majeure de la vieille Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale qui avait laissé ce même continent exsangue. Chaque jour sur tous les aéroports du monde les milliers d’avions commerciaux construits par Airbus industrie, passés en moins de 30 ans de l’anonymat au premier rang des constructeurs mondiaux rappelle que l’Europe des vingt sept demeure la première puissance économique mondiale. Ces avions symbolisent également le savoir faire et le dynamisme de centaine d’entreprises européennes réparties au quatre coins de l’Union qui conjugue et coordonne au quotidien leur moyens et ressources pour assurer la production des chaînes d’assemblage de Hambourg, Séville et surtout Toulouse, site phare du programme et emblématique à plus d’un titre. Car, dans la légende de l’aéronautique la Ville Rose est intimement associée au programme Concorde sans lequel « on aurait pas réussi Airbus ». Echec commercial retentissant, Concorde fut en effet un programme pionnier en matière de technologie de pointe tel que les matériaux composites ou les commandes de vol électriques qui par la suite donnèrent une avance considérable à la famille Airbus. Mais Concorde fut surtout le premier avion construit à l’échelle d’un continent, et jeta les bases de l’immense logistique aujourd’hui mise en œuvre pour concevoir, fabriquer, acheminer et