La culture est-elle nécessairement un facteur de progrès ?
Ce sujet nous interroge sur un rapport de cause à effet. Il nous invite à une réflexion critique sur le sens des concepts.
I - LA culture et non pas telle ou telle culture :
1 - La faculté de l’homme de penser et de transformer la nature. La culture est la manifestation de l’intelligence humaine à travers des inventions techniques, des créations artistiques, l’apparition de valeurs, d’institutions (politique, justice). L’homme est capable d’adapter la nature à ses besoins, de dépasser son être purement biologique.
2 - progrès : développement des capacités proprement humaines : pensée, langage.
Un homme coupé de tout environnement humain ne développe pas ses capacités : exemple des « enfants sauvages » tels que les décrivent le Dr Itard ou le pasteur Singh (livre de Lucien Malson) . On devient humain par le contact avec d’autres humains, par la culture. Progresser c’est s’humaniser.
Transition : risque d’ethnocentrisme : croire que « la » culture c’est « ma » culture, croire que telle ou telle culture est seule source de progrès.
II- Quelle forme de culture ?
1 - Une culture fondée sur le développement technique ? Descartes : « se rendre maître et possesseur de la nature ». Problème de l’exploitation sans limite de la nature : Critique faite par Heidegger :
L’exploitation de la nature a pu être justifiée (jusqu’au 19ème siècle) par un objectif supérieur (progrès social, liberté). Mais ensuite cette exploitation n’a plus d’autre justification qu’elle-même (course sans limite après le profit). « Progrès pour le progrès ». Cf le « mythe de Prométhée » évoqué par Platon : Comment l’homme va t-il utiliser ce pouvoir que lui donne la technique ? Sera-t-il capable de ne l’utiliser qu’à bon escient ?
2 - Problème : Le sens de cette recherche
Cette fascination pour le pouvoir, pour les moyens, est-ce bien un progrès pour l’homme ? On pense à utiliser les moyens techniques pour eux-mêmes