La cybercriminalité au maroc
L’internet a transformé le monde en un village planétaire. Il améliore la productivité des entreprises, révolutionne les méthodes de travail et rend possible l’émergence de nouveaux modèles d’affaires permettant de communiquer, négocier, échanger et de commercialiser en temps réel. En ce sens, son apport est capital pour nos sociétés. Il est devenu au fil des temps si indispensable que peu d’organisations et de particuliers peuvent s’en passer aujourd’hui. Or cette révolution a également rendu possibles de nouvelles formes de criminalité liées au cyberespace. En effet, l’internet n’a pas été développé, dès le départ, de manière sécurisée. Ses multiples composants matériels, logiciels et protocolaires étaient et demeurent empreints de nombreuses failles de sécurité qui peuvent avoir en cas d’exploitation des conséquences bien réelles. Ce qui a favorisé l’émergence des comportements déviants dans le cyberespace. La cybercriminalité est ainsi née.
L’anonymat que procure le cyberespace, la vulgarisation des techniques d’attaques, l’adoption à grande échelle du web 2.0 ont accéléré la croissance des actes cybercriminels ces dernières années. En 2009, la cybercriminalité a généré plusieurs milliards de dollars selon une récente étude de Symantec. Pas étonnant de voir de plus en plus d’adeptes s’y intéresser. L’attractivité du phénomène est telle que des milliers d’internautes, en quête d’argent facile, n’hésitent pas à franchir le pas. En effet, en cette période de marasme économique, l'argent honnête est plus difficile à gagner. De plus en plus d'individus sont attirés par le monde de la fraude pour arrondir leurs fins du mois. Ainsi, le « cybercriminel de dimanche » fait son apparition dans l’écosystème qui gravite autour de la cybercriminalité.
Finie donc l’époque où les actes de déviance dans le cyberespace ne sont que les œuvres des acteurs en quête de reconnaissance sociale. Aujourd’hui, la cybercriminalité est une activité qu’on pratique