la dépression
Le champ de la psycho-neuro-immunologie (PNI) repose sur la mise en évidence d’interrelations entre système nerveux central, système neuroendocrinien et immunitaire sensibles à des facteurs psychologiques et environnementaux. De nombreuses recherches attestent d’une communication bidirectionnelle entre système nerveux et immunitaire, soit directement, soit via une voie de régulation neuroendocrinienne. Différents modèles ont été décrits, permettant de rendre compte des mécanismes physiopathologiques sous-jacents à la dépression. On distingue les modèles neuroendocrinien et cytokinergique qui diffèrent quant à la place vouée à l’axe corticotrope et à la réponse immune. Néanmoins la confrontation avec les données de la littérature ne confirme pas toujours les modèles issus de la PNI. Les résultats des études sont souvent contradictoires, parmi ceux-ci, les plus souvent retrouvés sont une augmentation des cytokines pro-inflammatoires qui pourraient interagir avec le système sérotoninergique, une altération de l’activité lymphocytaire chez les sujets déprimés âgés et une activation de l’axe corticotrope. Les limites de la PNI sont en grande partie liées à la multitude et l’hétérogénéité des paramètres biologiques qui interviennent dans les boucles de régulations neuro-immunitaires, aux étapes limitantes de la psychiatrie biologique et à l’incapacité de pouvoir inférer à partir de prélèvement périphérique de l’état du système immunitaire.
Le système immunitaire a longtemps été considéré comme un système exclusivement réservé à la défense de l’organisme contre les agressions externes. Par la suite, les interactions entre le système nerveux central, les facteurs psychologiques et le système immunitaire ont été mises en évidence. Les implications physiologiques de ces interactions sont l’objet de multiples travaux ces dernières années. C’est dans un esprit de décloisonnement des sciences, qui évoluaient jusqu’alors séparément, que le terme «