La demographie une science sociale encore jeune
Un mot et une démarche
C’est un terme inventé par un français nommé Achille Guillard, qui a vécu entre 1799 et 1876. Ce terme est apparu dans l’un de ses ouvrages intitulé « éléments de statistique humaines ou démographie comparée ». Il ne voulait pas donner un terme à son travail, il pensait simplement faire de la statistique humaine, sur les êtres humains.
Il est en fait le regroupement de deux termes latin, « démos » qui signifie peuple, « graphie » qui veut dire décrire, étudier. Démographie signifie alors description de la population. A. Guillard avait un but descriptif au départ sans prétendre analyser ou prévoir. Thomas Robert Malthus précède A. Guillard. Quand on parle de logique Malthusien, on préfère privilégier la qualité à la quantité.
Un siècle après l’apparition de l’ouvrage, l’ONU va officiellement définir la démographie comme « la démographie est une science ayant pour objet l’étude des populations humaines et traitant de leur dimension, de leur structures, de leur évolutions et de leur caractères généraux envisagés principalement d’un point de vue quantitatif. C’est ce qui rejoint l’idée statistique, avec un traitement de chiffre. On s’intéresse à la population humaine et on s’y intéresse du point de vue quantitatif. C’est donc cela qui définit la démographie essentiellement.
Pourquoi privilégier la quantité ? Car on veut d’une part étudier la structure de la population et d’autre part parce qu’on a un but : faire la prévision. C’est une science qui se veut utile, elle veut donner des outils, des indications aux hommes politiques. Elle se met au service de la société, pour cela elle doit mettre en place des méthodes nombreuses et établir des cohérences qui permettent de prévoir des évolutions. Par exemple, les citoyens sont obligés de répondre au recensement. On peut dire que la démographie est une fille de la statistique et notamment du calcul de la probabilité et elle se